Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
22 Novembre 2013
Ne dit-on pas "mieux vaut tard que jamais ?". C'est donc un peu tard que je partage avec vous ma visite de l'Opéra Garnier, effectuée lors la journée hyper parisienne organisée par Zoom On en septembre... J'ai donc deux petits mois de retard, une bagatelle ! Mais je ne voulais pas garder ces photos pour moi, car l'Opéra Garnier est quand-même une merveille absolue.
Ce jour là, nous avons surtout visité les coulisses du bâtiment. C'est ainsi que nous avons pu découvrir l'extraordinaire machinerie de la scène, les loges, la salle de répétition située juste derrière la scène, ainsi que les sous-sols au fond desquels se trouve un lac souterrain ; car non, ce n'est pas une légende, et même si le fantôme de l'Opéra n'est qu'un personnage de fiction, le lac lui existe bel et bien. Petit rappel pour ceux qui auraient zappé les cours de français au lycée, Le Fantôme de l'Opéra est un roman fantastique de Gaston Leroux publié en 1910, inspiré de faits mystérieux survenus durant la construction de l'Opéra, et dont le fameux fantôme hanterait les sous-sols et se nourrirait des poissons du lac... Certains croient encore dur comme fer à cette légende, et personnellement j'aime bien l'idée d'un spectre qui veillerait sur les lieux. Toujours est-il que l'histoire du lac est beaucoup plus rationnelle. En effet, lors de la construction du Palais, les fondations percent les nappes phréatiques, et Charles Garnier a alors l'idée de génie de contenir ces eaux dans un cuvelage, qui se trouve sous la scène, partie la moins lourde du bâtiment, et qui fait ainsi office de lest. Aujourd'hui, les pompiers de Paris utilisent le "lac" comme réserve d'eau en cas d'incendie, ainsi que pour entraîner leur brigade de plongeurs, et contrairement à ce qu'on peut voir dans La Grande Vadrouille, on ne peut pas quitter l'Opéra en passant par le lac.
Si j'avais déjà visité le Palais Garnier, je n'avais jamais été plus loin que la salle, et là c'était simplement magique. Imaginez que la scène mesure 60 m de hauteur dont 45 m de cintres, 15 m de dessous, 27 m de profondeur et 48,5 m de largeur pour une ouverture de cadre de 16m ; cette fameuse scène en pente que redoutent tous les danseurs, et qui en fait l'une des plus périlleuses au monde, mais qui permet aux spectateurs d'apprécier les chorégraphies comme nulle part ailleurs.
Et alors les photos me direz-vous, où sont-elles ? Et bien vous n'en verrez pas, car elles sont formellement interdites dans les parties non accessibles au public. J'ai donc tout dans la tête, et vous pouvez me croire sur parole, c'est vraiment impressionnant. Mais j'ai quand-même fait quelques photos du reste, et ceux qui ne sont jamais rentrés dans le Palais Garnier pourront constater que le bâtiment est tout simplement somptueux.
Initiée par Napoléon III dans le cadre des grands travaux parisiens conduits par le baron Haussmann, il s'agit de la treizième salle d'Opéra construite depuis la fondation de l'institution par Louis XIV. C'est Charles Garnier, alors âgé de 35 ans seulement, qui remporte le chantier. Les travaux dureront 15 ans, et le Palais Garnier sera inauguré le 15 janvier 1875.
A l'époque, le spectacle était autant sur la scène que dans la salle, et l'on venait plus à l'Opéra pour se montrer que pour assister aux représentations. C'est pourquoi le grand escalier a été conçu comme une véritable scène, théâtre de toutes les rencontres du Paris mondain. Les foyers, particulièrement vastes et richement décorés, étaient le lieu de promenade des spectateurs pendant l'entracte. Tout a été parfaitement pensé par Garnier pour en faire un lieu d'exception, jusqu'aux coursives au dessus de la salle de répétition d'où ces messieurs pouvaient admirer leurs danseuses en toute discrétion (d'où d'ailleurs l'expression "avoir sa danseuse" !).
Quant à la salle de spectacle, elle est l'une des plus célèbres au monde, notamment grâce au plafond conçu en 1964 par Marc Chagall à l'invitation d'André Malraux, alors ministre des affaires culturelles. Ce plafond est un chef-d'oeuvre absolu, évoquant en quatre parties les grandes figures représentatives de l'opéra, de la musique et de la danse. La salle, construite en fer à cheval à l'italienne, compte 1900 sièges, et est éclairée entre autre par le gigantesque lustre de plus de sept tonnes.
Tout est impressionnant à l'Opéra Garnier, et que l'on s'intéresse de près ou de loin à l'art lyrique ou à la danse, la visite vaut tout simplement le détour ne serait-ce que du point de vue historique et architectural. Et moi j'avoue, le Palais Garnier me fait complètement rêver... Pas vous ?
Entrée à l'angle des rues Scribe et Auber, 75009 Paris
Renseignements : 0 892 89 90 90
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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