Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
7 Janvier 2015
Depuis bientôt quatre ans que je raconte mes petites histoires sur le blog, il me semble que je ne vous ai encore jamais parlé de mon problème avec le fromage... Oui je sais, tout de suite, ça envoie du rêve ! Pour faire simple, je pourrais dire que je n'aime pas le fromage, et l'affaire serait réglée, mais ce serait moins drôle. En réalité, c'est beaucoup plus compliqué que ça, car du fromage, j'en mange malgré tout. Pas tous les fromages certes, mais tout ce qui n'a pas trop de goût et surtout pas d'odeur trouve grâce à mes yeux. Il m'arrive même de me laisser tenter par un petit bout de comté ou une part de camembert, à condition qu'il ne soit pas trop fort ou pas trop coulant. Je vais même jusqu'à adorer le Mont d'Or, pourvu que personne n'y ait touché avant moi.
En effet, ce que je ne supporte pas, c'est le fait qu'un fromage puisse, d'une manière ou d'une autre, être ou avoir été en contact avec un autre, ou pire, que quelqu'un d'autre que moi ait pu y toucher. Autant vous dire que l'idée d'un plateau de fromages où se côtoieraient dans l'allégresse chèvre, roquefort, emmenthal et brie de Meaux me lève le coeur, et encore plus s'il n'y a qu'un couteau de service. Et je ne mets jamais les pieds chez le fromager, à moins d'y être vraiment obligée. Pour couper court à toute polémique sur le sujet (j'en connais qui pensent que mon cas relève de la pathologie), je préfère donc dire en société que je ne mange pas de fromage. Et à la maison, j'ai MON fromage, et personne n'a le droit d'y toucher, ce qui a le don d'exaspérer PacsMan mais heureusement j'ai d'autres qualités...
Paradoxalement, j'adore la raclette ! Et la fondue aussi. Et la tartiflette. Parce qu'il n'y a qu'une sorte de fromage, et surtout parce que c'est cuit. Ou fondu dans le cas de la fondue ; CQFD. Bref, dès qu'arrivent les premiers frimas de l'hiver, nous organisons régulièrement des Raclette Party à la maison ; parce qu'on adore la charcuterie aussi ! A Montmartre, j'ai désormais un fournisseur attitré de raclette : La Jurasserie Fine. Jean-Philippe, le patron, est l'un des rares à avoir réussi à me faire manger du fromage à la coupe, son fromage est divin et sa charcuterie je n'en parle même pas ! Mais quand je ne suis pas à Paris et que j'ai envie d'une raclette, je vais en grande surface car le fromage y est vendu sous vide, et répond à mes normes personnelles en matière fromagère ; personne d'autre n'y a touché avant moi (et non je ne veux pas savoir ce qui se passe avant que le fromage ne soit coupé et emballé, merci).
J'ai récemment appris que Leerdammer, qui fait partie des fromages que je mange régulièrement, toujours selon mes critères personnels ((entre autre parce que les tranches sont déjà coupées, ce qui évite que quiconque vienne y coller son couteau !), revisitait le marché de la raclette avec deux nouvelles références "spécial pour vos raclettes" : nature et fumé. On m'a proposé de goûter, alors j'ai goûté. Verdict ? Bien sûr, ça ne vaut pas ma raclette montmartroise, mais quand on n'a pas une Jurasserie Fine dans son quartier, pourquoi ne pas manger du Leerdammer fumé ? D'autant que la marque propose des recettes originales auxquelles je n'aurais pas pensé, genre remplacer les cornichons par de la ciboulette ou des oignons ; pas con.
Et puis cette expérience m'aura enfin permis de faire mon coming-out fromager ; donc maintenant vous le savez, si vous m'invitez à dîner, évitez le plateau de fromages !
NB : Désolée pour la photo floue, mais la raclette ça donne soif, et l'eau c'est très mauvais avec le fromage ;)
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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