Reprendre le rythme...

En choisissant de devenir chef d'entreprise, j'avais bien conscience que cela ne serait pas de tout repos ; comme dirait l'autre "on n'a rien sans rien !". Mais comme je me suis lancée seule dans l'aventure, depuis presque un an maintenant je suis sur tous les fronts, et si je ne regrette pas une seule seconde ma décision, il faut quand même avouer que ce n'est pas toujours facile. Alors à force d'enchainer les nuits et les week-ends de boulot, j'étais de moins en moins souvent par ici, parce que plus le temps, et presque plus l'envie...

L'idée d'embaucher un/une stagiaire me trottait dans la tête depuis un moment, mais un obstacle de taille se dressait sur ma route : le fait de travailler chez moi. Si encore j'avais ne serait-ce qu'une pièce qui fasse office de bureau, pourquoi pas, mais c'est loin d'être le cas dans mon appartement montmartrois. Et je trouvais assez moyen l'idée de faire travailler le/la stagiaire sur mon canapé... Mais si j'ai aujourd'hui les moyens de rémunérer une stagiaire, je n'ai pas encore ceux de me payer des locaux. Pourtant, il y a quinze jours, je me suis finalement décidée à passer une petite annonce, parce qu'à force de vouloir trop en faire toute seule, j'avais le sentiment de foncer droit dans le mur.

J'ai reçu de nombreuses candidatures, parmi lesquelles certaines qui n'avaient tellement rien à voir avec la choucroute que c'en était désolant... Heureusement, d'autres correspondaient vraiment au profil recherché, et depuis mercredi dernier, je ne suis donc plus seule. Alors bien sûr, c'est un peu rock'n roll, mais quand il fait beau on peut bosser sur la terrasse, et ce n'est finalement pas si mal comme conditions de travail. Dans une semaine, il va aussi falloir gérer le retour de Junior que j'ai envoyé à la campagne pour les vacances... Mais sincèrement, rien qu'en trois jours, je revis. Et pour la première fois depuis de très longues semaines, je n'ai pas allumé l'ordinateur du week-end, hormis pour venir écrire ces quelques lignes, donc juste pour le plaisir ; et ça croyez-moi, ça n'a pas de prix...