Quintessence : de l'air et des chevaux

Depuis mes années d’enfance, Noël rime pour moi avec famille évidemment, mais aussi avec films et spectacles ; j’en ai d’ailleurs déjà parlé ici. Et bien que n’étant pas une grande fan de cirque, s’il est une période où cela peut me faire plaisir d’y aller, c’est bien celle-ci. C’est pourquoi j’ai dit ok pour découvrir cette semaine le spectacle Quintessence proposé par la famille Gruss et Les Farfadais jusqu’au 19 février 2017 à Paris puis en tournée dans les Zenith de France du 11 mars au 10 mai 2017.

Quintessence est la 43e création de la famille Alexis Gruss et la troisième en collaboration avec Les Farfadais. Le cirque, c’est avant tout une histoire de famille, et celle des Gruss ne déroge pas à la règle. En 1970, Alexis Gruss épouse Gipsy, fille du célèbre dompteur Firmin Bouglione. En 1974, Alexis alors âgé de 30 ans fonde en collaboration avec la comédienne Silvia Monfort le célèbre Cirque à l’ancienne, dont les spectacles reposent essentiellement sur la représentation équestre et s’inspire des origines du cirque moderne. En effet, ce dernier créé au XVIIIe siècle, consistait essentiellement en des numéros équestres inspirés des exercices de guerre et représentés sur une piste circulaire de 13 m de diamètre. Ces dernières années, Alexis Gruss a passé le flambeau de la mise en scène à son fils aîné, Stephan Gruss. Celui-ci défend le même savoir-faire traditionnel qui fait la signature de sa famille et met en valeur la place essentielle du cheval dans l’art du cirque.

Pour ce nouveau spectacle, la famille Alexis Gruss et Stéphane Haffner, metteur en scène de la compagnie Les Farfadais, ont joint leur force créatrice pour proposer un spectacle mêlant art équestre et art aérien. Ils ont imaginé une scénographie spectaculaire, avec une scène de 13 mètres de diamètre s’élevant sur 3 niveaux différents permettant d’accueillir simultanément voltiges, portés et acrobaties, équilibres et jongleries, ballets aériens et aquatiques, carrousel à 26 chevaux et Poste Équestre durant 2h30, accompagnés d’un orchestre live de 10 musiciens.

Parce que je me dois d’être toujours honnête, d’un point de vue très personnel, je n’ai pas été scotchée par le spectacle. Les numéros avec les chevaux sont particulièrement impressionnants, la mise en scène très inventive et originale, et ce que j’ai finalement préféré, ce sont les « vrais » numéros de cirque exécutés par la famille Gruss ; mention spéciale à Maud Florees, fildefériste époustouflante. Mais je n’ai pas aimé les Farfadais... Peut-être parce qu’après avoir vu plusieurs spectacles des 7 Doigts de la Main, j’ai trouvé les numéros pas si impressionnants que ça... Et puis pardon, mais j’ai carrément détesté les costumes ! Gros problème également avec la chanteuse ; alors que le travail de l’orchestre est proche de la perfection, la voix de la chanteuse est beaucoup trop souvent bleue à mon goût. Bien sûr, ce qu’elle fait n’est pas simple, puisqu’elle chante parfois accrochée dans les airs, mais j’ai vraiment eu très (trop) mal aux oreilles durant le spectacle.

En fait, ce qui m’a paradoxalement le plus manqué, c’est l’ambiance du cirque, avec un Maître Loyal et des clowns, alors que c’est à priori ce que je n’aime pas.

Mais alors me direz-vous, est-ce qu’il faut quand même aller voir Quintessence ? Evidemment ! Parce que cet avis n’engage que moi, et que Junior et son copain qui m’accompagnaient ce jour-là ont eux trouvé ça génial ! Il y avait parmi les spectateurs de nombreux grands-parents accompagnant leurs petits-enfants, et juste devant nous un couple dont la femme s’est véritablement régalée. Alors oui, profitez des fêtes de fin d’année pour aller découvrir Quintessence, parce que mon avis reste subjectif, et que je reste vraiment admirative des performances et du talent des artistes ; un peu moins de celui de la chanteuse...