Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
23 Avril 2013
Etant donné que je travaille beaucoup à la maison en ce moment, il ne se passe pas une seule journée sans que je reçoive au moins deux voire trois appels téléphoniques me vantant les mérites de la mutuelle X ou des fenêtres Y. Autant être honnête et vous dire que je ne fais pas toujours preuve de courtoisie selon le moment où je reçois l’appel, mais tant que faire se peut, j’essaie au moins de dire gentiment à mon interlocuteur(trice) que non, je ne suis pas intéressée. Pas plus tard qu’hier soir, au moment du bain (qui correspond en général à la demi-heure où je gère à la fois le fameux bain en plus du dîner, d’un dernier billet à rédiger et des quelques vingt-cinq mails auxquels j’aimerais bien répondre avant le lendemain), j’ai eu en ligne un jeune homme absolument charmant, qui avait bien appris sa phrase d’accroche, à qui j’ai très poliment répondu que je n’étais pas, mais alors pas du tout du tout intéressée par des persiennes et autres fenêtres à double vitrage, et qui m’a souhaité de tout cœur une très très bonne soirée, conversation qui a fini en éclat de rire tellement le pauvre garçon n’en pouvait plus et semblait soulagé de ne pas se faire raccrocher au nez ; mon dieu que certains jobs peuvent être ingrats parfois...
Je me suis alors demandée qui pouvait encore de nos jours répondre positivement à ce genre de démarche téléphonique ? Parce que lui, il était sympa, ça se sentait, mais ça devait sûrement être son premier jour, il avait encore de l’humour. Je ne compte plus en effet le nombre de pauvres victimes (parce qu’il n’y a pas d’autre mot) à qui j’ai violemment raccroché au nez, après les avoir supplié pour la quatre-cent cinquantième fois de rayer définitivement mon numéro de leur listing parce que non, je ne souscrirai jamais à l’assurance Z. C’est comme ça que j’ai carrément failli porter plainte il y a quelques années contre une entreprise vendant des fenêtres, une opératrice m’ayant harcelé pendant plus d’un an tous les samedis matin à 8h30 ! Je peux vous garantir que si j’avais eu besoin de changer ne serait-ce qu’une vitre chez moi, j’aurais appelé n’importe quelle entreprise sauf celle-là !
Le summum a été atteint un soir où l’on m’a demandé à parler à monsieur From Montmartre...
- Je suis sa femme, il est absent, c’est à quel sujet ?
- A quel moment pourrais-je lui parler ?
- Je ne sais pas, je peux peut-être vous renseigner, c’est à quel sujet ?
- Je voudrais lui présenter un plan de défiscalisation, c’est mieux si je peux le faire en direct...
- Bien sûr, mais si tant est que cela puisse nous intéresser, vous pourriez m’en parler à moi aussi non ?
- Non, je ne pense pas, c’est assez pointu, c’est mieux si j’en parle directement à monsieur...
Autant vous dire que j’ai été très grossière ! Parce que pour ton info mon gars, ici, c’est moi qui fait les comptes, mon mec il ne connaît même pas son numéro de sécu, et j’ai, contrairement à ce que tu penses, suffisamment de neurones pour te dire que tu n’es qu’un gros connard. Le monsieur de la banque n’a jamais rappelé (c’était même pas la nôtre) et ça tombe bien vu qu’on avait franchement rien à défiscaliser ; CQFD.
Toujours est-il que ce genre d’appels, on en a tous reçu, et que la plupart du temps, c’est exaspérant. D’où mon interrogation sur l’utilité de ce type de démarchage... Et puis c’est marrant, mais c’est la plupart du temps toujours pour les mêmes prestations, les fenêtres et les volets en tête, suivis de près donc par les assurances et les associations caritatives... Avec ces dernières, je suis toujours gentille, mais j’ai fait une fois l’erreur de leur dire de m’envoyer un courrier ; je n’aurais jamais du ! Au bout du vingtième appel pour savoir si j’avais bien reçu le dossier et si je comptais bien envoyer un peu d’argent, j’ai craqué et je leur ai demandé poliment (et encore je n’en suis plus certaine) d’arrêter de me harceler. C’est mal, je sais, mais fallait pas me chercher...
Récemment, on m’a invité à déjeuner dans un restaurant montmartrois réputé pour sa fidèle clientèle du troisième âge afin de m’offrir une ménagère en argent (tout du moins une fourchette, à moi d’acheter le reste)... J’ai bien fait de mal le prendre ?
Et sinon chez vous, ça se passe comment ?
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
Voir le profil de Lulu from Montmartre sur le portail Overblog