Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
12 Décembre 2011
C’est incontestablement LE film phénomène de cette fin d’année, ne serait-ce que parce qu’il est en train de pulvériser tous les records d’entrée en salles, la barre des 12 millions de spectateurs ayant été passée il y a à peine quelques jours. Et vu le monde qu’il y avait encore dans les salles ce week-end, certains envisagent que le film puisse battre le record de « Titanic » et de ses 20 millions d’entrées dans l’hexagone… Toujours est-il que j’ai enfin, moi aussi, vu « Intouchables » plus de cinq semaines après sa sortie, et que je n’ai pas été déçue.
J’avais vu la bande annonce en septembre dernier, et je crois que c’est la première fois que je me disais « oh non, c’est ce film là que je veux voir tout de suite, pas celui pour lequel je suis venue ! ». Son extraordinaire succès n’avait donc fait qu’amplifier ma curiosité, d’autant que le film est devenu le sujet de toutes les discussions mais aussi de quelques polémiques.
Alors évidemment, « Intouchables » n’est pas un chef-d’œuvre d’un point de vue purement cinématographique. Mais on s’en fout ! Simplement parce que c’est drôle, irrésistiblement drôle. Et que c’est bon de rire aux larmes bordel ! Il y avait longtemps que je n’avais pas entendu une salle comble rire à ce point. Je ne vous parle pas de petits rires de courtoisie, non non, je vous parle de bons éclats de rire, de rires communicatifs et sans complexe, de rires spontanés et naturels comme je les aime.
L’histoire, vraie de surcroit, tout le monde la connaît maintenant, et il faut avouer qu’à la base, elle est déjà exceptionnelle. Mais le duo formé par François Cluzet et Omar Sy est carrément sublime. François Cluzet est un très grand acteur, on le sait depuis longtemps. Mais Omar Sy est plus que surprenant de naturel, et on sent vraiment que ce rôle a été écrit sur mesure.
C’est d’ailleurs intéressant de constater que les ressorts comiques des comédies fonctionnent souvent sur des duos : que ce soit chez Gérard Oury (La Grande Vadrouille, Le Corniaud), Francis Weber (La Chèvre, Les Compères) ou plus récemment Dany Boon (Bienvenue chez les Ch’tis), à chaque fois ces films mettent en scène deux personnages que presque tout oppose, et toujours un plus faible que l’autre.
Sauf que là, rien n’a été inventé, le faible est à la base le puissant, et le fort est le black de banlieue. C’est d’ailleurs ce que certains critiques mal intentionnés ont reproché au film, le cliché du zonard et du milliardaire, du gentil et du méchant. Et alors, il est où le problème, puisqu’à aucun moment on ne tombe dans la caricature, et qu’en plus les scénaristes n’ont rien inventé ! Oui, bien sûr, les scènes où Driss retourne chez lui sont effectivement celles qui, je trouve, n’apportent pas grand chose à l’histoire, mais franchement, c’est tellement peanuts à côté du reste.
Evidemment, le sujet est sensible. Mais voilà un film qui prouve qu’on peut rire du pire quand c’est intelligent et bien fait. Quand c’est drôle, ça l’est vraiment, quand c’est émouvant, c’est juste mais jamais larmoyant. C’est un film aussi funky que sa bande son, un film qui fait du bien, et c’est déjà beaucoup.
Et puis est-ce qu’on pourrait un peu arrêter de se prendre la tête dès qu’il s’agit de cinéma ? Je n’ai jamais eu honte de dire que j’ai beaucoup ri quand j’ai vu « Bienvenue chez les Ch’tis », mais ça ne m’empêche pas d’avoir envie de voir le dernier Cronenberg par exemple. Moi, je vais au cinéma pour me faire plaisir, et avec « Intouchables », je peux vous dire que j’ai carrément pris mon pied !
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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