Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
18 Décembre 2012
S’il y a bien une chose qui m’amuse lorsque je vois un film, c’est d’essayer de reconnaître les lieux, et forcément plus particulièrement Montmartre. Je ne compte plus le nombre de fois où l’un d’entre nous s’est écrié « oh, regarde, c’est chez nous ! » en pleine séance (toi aussi paye ta honte au ciné !). Même Junior s’y est mis, reconnaissant sa future école et le funiculaire dans « Un Monstre à Paris ». C’est vrai que Montmartre fait partie des quartiers parisiens les plus prisés par les cinéastes, et nous ne comptons plus le nombre de tournages annuels dans le quartier. Evidemment, ça fait toujours un peu râler les riverains, notamment en raison des places de stationnement qui sont réservées pour les véhicules techniques entre autre. Moi, j’ai ma technique, et j’essaie toujours de me faire copine avec les ventouseurs (ceux qui sont justement chargés d’empêcher les véhicules de stationner) ; en général, ça marche plutôt bien.
Et puis il y a les fois où le quartier entier sert de décor de film, le plus célèbre restant bien sûr Amélie Poulain. Alors là, je ne cache pas que ça a quand-même été un beau bordel, parce que le tournage a duré longtemps, et surtout de nuit. Je me souviens des gigantesques projecteurs installés près de l’épicerie rue des Trois Frères, afin de recréer la lumière du jour, et des camions citernes qui envoyaient de l’eau pour la pluie… Aujourd’hui, l’épicerie Collignon (Au Marché de la Butte en réalité) est devenu un lieu de passage obligé, et figure dans tous les guides touristiques. Nous, on y fait simplement nos courses, tout comme on boit régulièrement un coup au Café des 2 Moulins ou qu’on va au Studio 28, le cinéma fréquenté par Amélie.
Saviez-vous par exemple que de nombreuses scènes de « La Môme » avaient été tournées à Montmartre, ce qui nous a valu la présence d’ânes et de chevaux durant plusieurs jours dans les rues, ou encore « La Rafle ». Pour ce dernier, toute une partie de la rue Durantin avait été refaite à l’identique de l’époque, ainsi qu’une partie de la rue de l’Abreuvoir, dont l’entrée de la crèche que fréquentait Junior à l’époque. Je ne vous dis pas le choc lorsque vous allez chercher votre gosse et que vous vous retrouvez nez à nez avec des types de le Gestapo et des enfants portant l’étoile jaune…
Tournage de La Rafle - Mai 2009
Ce sont souvent des films d’époque qui sont tournés dans le quartier, comme « 36 Faubourg », qui avait obligé les régisseurs à reloger durant quelques jours notre ami Pascal (un SDF qui vivait dans une tente en haut de l’escalier de la rue Drevet, et à qui l’équipe du film avait payé une chambre d’hôtel durant le tournage puis racheté une tente neuve après ; beaucoup plus classe que le gros con qui a fait expulser Pascal parce que la tente faisait perdre de la valeur à l’appartement qu’il souhaitait vendre…). Ce même escalier a également servi de décor à une course poursuite dans « Ronin » avec Robert de Niro ; oui Robert a couru juste en bas de chez moi ! Véronique Genest aussi pour un épisode de Julie Lescaut, mais c’est un autre genre…
Tournage de Boule et Bill en juin dernier
Bref, je pourrais vous donner de nombreux exemples comme ça, tant le sujet me passionne et les tournages sont légion. C’est entre autre pour cette raison que j’ai dévoré le livre « Paris fait son Cinéma ». A défaut d’avoir vu l’exposition « Paris vu par Hollywood » à l’Hôtel de Ville (qui s’est terminée samedi, je suis verte !), le livre répertorie 101 adresses parisiennes mythiques ayant servi de décor à des films prestigieux. La visite se fait par quartier, et permet de découvrir ou redécouvrir des lieux parfois insoupçonnés. Le chapitre sur Montmartre est évidemment assez conséquent, et chaque lieu, resitué dans son contexte cinématographique, est accompagné non seulement de très jolies photos mais d’un petit texte explicatif sur son histoire.
« Paris fait son cinéma » est un guide vraiment original et passionnant pour tous les amoureux de Paris et de cinéma, bourré d’anecdotes, joliment illustré et parfaitement documenté ; un vrai coup de cœur pour moi.
* Merci aux Editions du Chêne
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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