Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
30 Mars 2011
Moi, j’aime pas les gros livres. En effet, comme j’ai pour habitude depuis mes années lycée d’avoir toujours un bouquin dans mon sac, mon kiné m’a dit « soit tu lis un magazine, soit tu t’achètes une valise à roulettes ! » Et comme ces dernières ne font pas encore partie des it bags de la saison, je lis certes des magazines mais surtout des livres de poche. Et puis un bouquin trop gros, je suis sûre de ne jamais lire plus de deux pages avant de m’endormir, parce que c’est tellement lourd que je m’assomme régulièrement avec ! Et puis les gros livres ça prend trop de place dans la bibliothèque, déjà qu’on ne sait pas où ranger les chaussures…
Bref, je lis donc très rarement les livres dès leur sortie, d’autant plus que sans vouloir jouer les rabat-joies, c’est quand-même super cher maintenant les bouquins, et donc en général, j’attends les sorties en édition de poche.
Cependant, une fois n’est pas coutume, je viens de faire exactement le contraire de tout ça, à savoir lire un roman de 850 pages dans son format d’origine, et pourtant sorti depuis un an : « Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi ». J’avais, comme pas mal d’entre vous peut-être, dévoré les deux premiers volumes écrits par Katherine Pancol (« Les yeux jaunes des crocodiles » et « La valse lente des tortues »), en format de poche je précise, et j’étais heureuse à l’idée de retrouver la famille Cortès et tous ses amis. Heureuse, mais prête à patienter quelques mois malgré tout car pour info, le livre pèse son petit kilo ! A se demander si l’auteure n’a pas quelques accointances avec Synthol ou Voltarène. Sauf que comme on me l’a gentiment prêté, je me suis laissée tenter, et je n’aurais pas du !
Non seulement je pense avoir aujourd’hui une petite tendinite de l’épaule, mais en plus, quelle déception ! Normalement, en 850 pages, il aurait du s’en passer des choses ! Et bien même pas. Alors évidemment, je suis allée jusqu’au bout, parce que je déteste arrêter un livre avant la fin, mais comme je ne pouvais le lire ni dans le métro (trop lourd dans le sac vous vous souvenez ?), ni au lit avant de dormir (je vous jure, c’est beaucoup trop un kilo à bout de bras), je remercie infiniment mon fils d’avoir eu la bonne idée de passer son week-end au square, ce qui m’a permis de terminer le bouquin entamé il y a un mois (ah oui, quand même !).
Bien sûr, pour celles et ceux qui lisent Pancol (tiens d’ailleurs, est-ce qu’il y a des hommes qui ont lu ses bouquins ?), le style est toujours là, fluide, imagé, drôle ou émouvant, mais l’action dans tout ça, elle en fait quoi la dame ? Ok, je ne m’attendais pas à ce que d’un coup Joséphine Cortès devienne agent de la CIA mais tout de même ! J’en suis arrivée à me demander si les longues digressions sur les affres de l’écriture et les difficultés rencontrées par l’héroïne à démarrer son histoire ne faisaient pas directement référence à ce qu’avait ressenti notre auteure lorsque sa maison d’édition, trop heureuse d’avoir écoulé autant des deux premiers volumes, lui avait vivement recommandé d’écrire une suite. Non sincèrement, je serais curieuse de savoir si Katherine Pancol avait vraiment envie d’écrire la suite ou s’il ne s’agit là que d’une commande, et surtout si la rémunération de l’auteur est proportionnelle au nombre de pages, ce qui expliquerait les fameuses 850 pages… Parce que sincèrement, allez… en 300 petites pages (ce qui est déjà bien !), elle nous aurait raconté la même chose et moi j’aurais eu moins mal au dos !
Alors par pitié, ne nous sortez pas le tome 4 des aventures de Joséphine, parce que je mentirais si je disais que je n’ai pas aimé du tout « Les écureuils… », j’ai juste trouvé ça beaucoup trop long. Mais je serais bien capable d’avoir envie malgré tout de les retrouver tous ces personnages, et là je serais drôlement embêtée…
Inutile de préciser que ma prochaine lecture ne dépassera pas les 200 pages, ordre du kiné !
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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