Un week-end de rêve aux Prés d'Eugénie

Lorsqu’il y a un peu plus d’un an, j’avais été sollicitée par les cosmétiques IXXI pour tester une nouvelle gamme de soins pour le visage, j’avais d’abord été étonnée, puis séduite, et enfin convaincue par la qualité de ces produits ; j’en avais parlé ici. Ce que j’avais moins compris par contre, c’est que je participais implicitement à un concours entre blogueuses, qui permettrait à l’une d’entre nous de remporter un week-end dans les Landes ; et sachant que la plupart des autres « concurrentes » étaient plutôt spécialisées beauté, j’imaginais de toutes façons n’avoir aucune chance. Quelle ne fut donc pas ma surprise le jour où j’ai reçu un mail provenant de la maison IXXI, m’informant que j’étais l’heureuse gagnante du concours « IXXI et les blogueuses » ! Mais pourquoi moi ??? Parce que, je cite, « Vous nous avez vraiment touchés au travers de ce très joli billet, écrit avec beaucoup d'humour et qui met la science d'IXXI à la portée de tous. » Après quelques cris hystériques et une danse de la joie de haute volée seule dans mon salon, je téléphonai donc à ma maman (la « vieille peau » de l’histoire) pour lui annoncer que nous partions à Eugénie Les Bains nous faire dorloter aux Prés d’Eugénie.

D’avoir gagné quelque chose, c’était déjà génial, mais un week-end aux Prés d’Eugénie, c’était juste énorme.  Parce que Les Prés d’Eugénie, ma maman connaissait pour y avoir dîné il y a une trentaine d’années alors que nous vivions à Pau, et elle en gardait un souvenir plus qu’ému. Quant à moi, étant toujours à l’affut des endroits d’exception, l’établissement de Michel Guérard faisait partie de ceux où je rêvais d’aller...

Nous voilà donc parties un samedi matin à l’aube en train direction Dax, où après avoir récupéré une voiture de location, nous nous mimes en route pour Eugénie-Les-Bains. Au programme, nous avions un modelage aromatique réservé à la Ferme Thermale, puis un dîner à l’Auberge de la Ferme aux Grives, une nuit à la Maison Rose et un petit-déjeuner champêtre.

Eugénie-Les-Bains, pour ceux qui ne connaissent pas du tout, est une petite commune située dans les Landes, créée en 1861, et dont les eaux thermales étaient déjà connues des romains, et appréciées de Montaigne et d’Henri IV (natif de Pau, CQFD). La commune a ainsi été nommée en l’honneur de l’impératrice Eugénie de Montijo, l’épouse de Napoléon III, qui y prenait régulièrement les eaux en se rendant à Biarritz. Pour être honnête, il n’y a pas grand-chose à faire ni à voir à Eugénie-Les-Bains même, hormis les cures thermales. Sauf que Michel Guérard, grand chef étoilé considéré comme le fondateur du concept de nouvelle cuisine, a eu la très bonne idée de s’y installer en 1974. En mettant au point sa fameuse « cuisine minceur », il a révolutionné l’idée même du régime, et autant vous dire que ceux qui suivent les régimes de monsieur Guérard sont de sacrés veinards vu les menus !

Aujourd’hui, Les Prés d’Eugénie sont devenus un véritable complexe hôtelier bâti autour des Thermes. Je pense que le dictionnaire ne contient pas suffisamment de superlatifs pour dire à quel point cet endroit est exceptionnel. On pénètre ici dans un écrin de luxe absolu, et le personnel est d’une gentillesse et d’une prévenance rares. Nous avons pu visiter tous les bâtiments et prendre des photos sans qu’on nous dise quoi que ce soit, nous nous sommes baladées dans le sublime parc où nous avons pu découvrir les deux piscines du domaine, dont nous n’avons malheureusement pas pu profiter en raison de la météo automnale (le dernier week-end de juin on est d’accord !). Mais à part la météo, c’était absolument parfait.

Nous avons été accueillis à la Maison Rose, où nous attendait notre chambre, très grande et décorée avec goût ; tout ce que j’aime. L’ambiance y est champêtre et conviviale, on peut y prendre ses repas (les fameux menus minceur à 650 calories avec du foie gras, je suis fan !), et l’on se croirait un peu à Long Island. Nous y avons également pris notre petit déjeuner, de loin l’un des meilleurs que j’ai jamais mangé : thé Mariage Frères, jus et salade de fruits frais, viennoiseries, confitures, yaourts et crèmes faites maison, fromage et jambon locaux, œuf à la coque, le bonheur absolu.

Aux Prés d’Eugénie, on peut également loger dans La Grande Maison, chez l’Impératrice, au Couvent des Herbes ou au Logis des Grives. Les ambiances y sont toutes différentes, mais également très raffinées.

A 16h, nous avions rendez-vous à la Ferme Thermale pour notre modelage aromatique. Enorme claque en entrant dans le bâtiment tellement c’est magnifique... Salles et décoration sublimes, cheminée (qui fonctionnait, le dernier week-end de juin, no comment) gigantesque, accueil prévenant et attentionné, ça commençait bien. Puis vint l’heure du massage... Comment vous dire... Je suis partie loin, loin, très très loin... Le petit filet de bave au coin de mes lèvres a d’ailleurs du trahir mon abandon total, et je ne sais pas ce que je donnerais pour revivre une telle expérience.

Avant de dîner, nous sommes allées boire une coupe de champagne dans les salons de l’impératrice, au Loulou’s Lounge Bar, que nous avions repéré dans l’après-midi. Et y a pas à dire, le champagne est encore meilleur lorsqu’il est dégusté dans ces conditions, surtout qu’il était accompagné d’amuse-bouche absolument exquis. Je pense n’avoir jamais rien mangé d’aussi fin et raffiné ; au cas où nous aurions eu un doute sur la cuisine de Michel Guérard...

Nous avons ensuite dîné à l’Auberge de la Ferme Aux Grives, qui propose une vraie cuisine de terroir, où les viandes rôtissent dans l’immense cheminée. Bon alors là autant vous dire que je ne pense pas que ce soit très régime ; pour vous donner une idée, après les gougères soufflées (excellentes, et je m’y connais en gougères !) et le saucisson sec des Aldudes servis avec l’apéritif (oui, un deuxième, et ce n’était pas fini !), nous avions au menu « Le saumon fumé maison et la gaufre croustillante aux aromates » ou « Le pâté de jambon et de foie gras en habit de chou vert » en entrée, les deux excellents, « Le cabillaud demi-sel, poché à l’huile d’olive, puis grillé à la cheminée, beurre blanc au lard », ou « Le beau poulet des Landes fumé dans le foin, puis rôti-arrosé à la broche, jus de cuisson » (nous avons toutes les deux pris le poisson, extraordinaire), accompagnés d’une purée tellement bonne que j’en aurais eu les larmes aux yeux et d’un gratin de macaronis et cèpes à tomber, pour finir par « Le gâteau au chocolat de maman Guérard sauce aux grains de café » absolument parfait, le tout arrosés d’un verre de vin blanc Château de Bachen, et d’une demi-bouteille de 1ères Côtes de Bordeaux ; un véritable festin. Et après tout ça, aucune sensation de lourdeur ou d’avoir trop mangé, c’était juste fabuleux !

Aux Prés d’Eugénie, on peut également découvrir la Grande Cuisine de Michel Guérard, trois étoiles au Michelin s’il vous plaît, ainsi que la cuisine minceur à la Maison Rose. Les amateurs apprécieront également L’Ecole des Chefs, leçons de cuisine qui se déroulent dans les cuisines du restaurant ; un must.

Vous l’aurez compris, Les Prés d’Eugénie est un endroit rare et précieux, où tout n’est que calme, luxe et volupté. Je vous invite à visiter le site www.michelguerard.com qui vous permettra d'en savoir encore plus sur l’établissement. Nous avons réellement passé un week-end de rêve et je ne remercierai jamais assez IXXI de m’avoir permis de vivre cette parenthèse enchantée. Et puis ma maman est ravie, car comme on dit jamais deux sans trois, et qu’en plus elle a oublié des vêtements dans la chambre, ce qui serait le signe qu’on sera un jour amené à revenir à cet endroit (oui, nous sommes très dictons populaires dans la famille), elle est convaincue qu’elle y retournera ; maman je te le dis tout de suite : je viens !