Une rentrée des classes sur la Butte #2013

Comme la majorité des petits écoliers français, Junior a fait sa rentrée hier matin. Il était évidemment beaucoup moins stressé que l’an dernier, puisqu’il connaissait déjà l’école, ce qui ne l’a pas empêché dimanche soir de nous faire une séance de larmes sur fond de « j’ai peur de retourner à l’école parce que j’ai peur d’avoir tout oublié pendant les vacances et de ne plus savoir comment on écrit les mots » ; à priori, je suis plutôt contre les devoirs de vacances, mais il va peut-être falloir que j’y pense à l’avenir...

Lundi soir, aucun stress, à l’heure convenue il était au lit, et c’est comme prévu le réveil qui a fait son boulot le lendemain matin : pas de danger que l'un d’entre nous ne se soit réveillé en avance, ce n’est pas le genre de la maison (je nous soupçonne d’ailleurs d’être la réincarnation d’une famille de marmottes au grand complet, en même temps les chiens ne font pas des chats, et c’est tant mieux !). Bref, rien à signaler de spécial jusqu’au moment du départ, à part qu’on a failli oublier le cartable, et surtout que j’étais prête et opérationnelle à 8h30, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. PacsMan et moi-même avons donc tous les deux accompagné notre fils jusqu’à l’école, ayant surtout hâte de savoir dans quelle classe il serait, avec qui, etc... La routine de rentrée quoi.

Sauf qu’en arrivant en haut de l’escalier juste au dessus de l’école, nous avons découvert la marée humaine massée devant l’entrée, le directeur en pleine forme et particulièrement échevelé hurlant que les parents n’avaient pas le droit de rentrer, qu’il fallait laisser passer les enfants, qu’ils se débrouilleraient très bien tout seuls, et que nous on ferait mieux d’aller vérifier auprès du référent de la mairie de Paris si nous avions bien fait le nécessaire concernant les inscriptions aux activités périscolaires, référent qui s’est donc retrouvé seul face à 600 parents un peu voire très énervés !

Junior a eu l’air de s’en foutre royalement, c’est juste qu’il a eu du mal à rentrer dans l’école parce qu’effectivement les parents semblaient avoir plus envie d’y aller (probablement pour mettre un pain au directeur) que leurs enfants. Mais pour certains, le fait d’entendre le dirlo hurler sur leurs parents dès le matin les a tout sauf encouragé à retourner en classe... Et franchement, j’ai trouvé ça nul. Du coup, je me demande si je ne vais pas m’inscrire en tant que déléguée de parents, histoire de savoir ce qui se passe réellement dans cette école (qui est très bien par ailleurs, en tout cas jusqu’à maintenant).

Mais le plus malheureux dans l’histoire, c’était quand-même ce pauvre fameux référent tout seul au pied des escaliers, qui a fait preuve d’une courtoisie et d’une patience exemplaire, qui s’est quand-même rendu compte qu’il n’avait pas fini d’en baver, sachant que plus de la moitié des parents n’avaient pas rempli le papier soit disant envoyé par la mairie (moi je l’avais jeté, j’avoue !), et que notre directeur adoré avait prévu une petite cinquantaine de photocopies pour les étourdis alors que nous étions au moins 300 si ce n’est plus... Et ne me parlez pas de Facil’Familles, vu que personnellement je n’ai jamais réussi à y ouvrir un compte ; ok, je vais réessayer, mais jusque là ça n’a jamais marché.

Alors comment vous dire, déjà que de savoir que nous allons être obligés de nous lever TOUS LES JOURS pour aller à l’école me plonge dans un état de désarroi absolu, mais la frustration de ne rien savoir sur la classe de mon fils avant 16h30 ce mardi, ni sur la façon dont allaient se dérouler les fameuses activités périscolaires (même si à priori il n’y participera pas vu qu’il ira au tennis deux fois par semaine), tout ça me laisse relativement perplexe sur la suite de l’année.

Pourtant, à 16h30, mes angoisses se sont envolées quand j’ai vu sortir mon fils le sourire aux lèvres, me racontant qu’il avait passé une très bonne journée, que ses copains n’étaient pas dans sa classe mais « c’est pas grave, on se voit à la récré », que sa maîtresse était très gentille, qu’elle leur avait expliqué comment allait se passer le CE1 et qu’il avait trouvé ça très intéressant, etc... « Le seul truc nul, c’est qu’il va falloir se lever tous les jours ! » ; quand je vous dis que les chiens ne font pas des chats !

Nous allons maintenant doucement retrouver nos marques, avec en bonus une grande sœur à temps plein et qui passe le bac à la fin de l’année ; autant vous dire qu’on ne va pas s’ennuyer !!!