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Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...

Le jour où j’ai couru le Grand Prix d’Amérique (ou presque !)

20120612_190636_JLL1664.jpgIl arrive parfois dans la vie qu’on soit amené à faire des choses assez exceptionnelles, des choses qu’on n’aurait jamais pu imaginer… Et c’est un peu ce qui m’est arrivé la semaine dernière. Certains et certaines d’entre vous sont très certainement passionnés par les chevaux, je dois avouer que ce n’est pas mon cas. J’ai eu l’occasion de monter quatre ou cinq fois dans ma vie, j’ai trouvé ça sympa, mais de là à imaginer que je participerai un jour à une vraie course sur un hippodrome, autant espérer faire quelques pas sur la lune tant qu’on y est ! Et pourtant, je l’ai fait. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je me suis retrouvée ni plus ni moins sur la piste de l’hippodrome Paris-Vincennes assise sur un sulky, et j’ai fait une course !

 

Je peux vous dire que c’est un truc de dingue ! A peine arrivée sur l’hippodrome (par l’entrée des propriétaires s’il vous plaît), j’ai été briefée sur le déroulement de la soirée. On m’a ensuite invité à revêtir l’équipement complet des jockeys (combinaison, casque et lunettes), ce qui m’a conforté dans l’idée que je n’avais définitivement pas une tête à chapeaux, puis direction les écuries, et là ça rigolait plus du tout. J’étais à la fois très excitée et en même temps un peu inquiète, parce que mine de rien à Vincennes, les chevaux ce sont des cracks, et à cet instant précis j’ai eu l’impression de rentrer dans le saint des saints.

 

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On m’a ensuite présenté mon driver, en l’occurrence Colette Chassagne ma « driveuse » puisque nous formions un équipage exclusivement féminin, mon cheval Une Chanson de Mai (ça ne s’invente pas) et en moins de temps qu’il n’en a fallu pour le dire, je me suis retrouvée assise sur le roadcar direction la piste.

 

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Pour les non initiés (ce que j’étais il y a encore une semaine je vous rassure), il faut savoir que l’hippodrome de Paris-Vincennes accueille exclusivement des courses de trot, attelé ou monté. Parmi les plus célèbres, on peut citer le Prix d’Amérique ou le Prix du Président de la République. Le trot attelé est une discipline internationale pour laquelle le trotteur tracte ce que l’on appelle un sulky, sur lequel prend place le driver. Lorsque le sulky peut accueillir deux personnes, on l’appelle alors un roadcar.

 

Mais revenons à MA course. Pour que l’expérience soit encore plus intense et inoubliable ce jour là, au moment où les chevaux ont quitté leurs boxes, il s’est mis à pleuvoir. Mais pas une petite pluie fine d’été, non non, un vrai bon gros déluge comme le ciel nous en a offert beaucoup depuis plus d’un mois. Et me voilà sur la piste, pour un petit tour de chauffe avant le départ. Colette est très sympa, elle m’explique comment ça se passe, me met à l’aise, et plus elle me parle, plus je la regarde, et plus je réalise que son visage est en train de se couvrir de boue, et que donc à cet instant précis, je dois avoir à peu près la même tête ! Parce que le détail qui tue, c’est ça : quand tu pilotes un sulky, tu bouffes la moitié de la piste au passage. Et alors quand il pleut, c’est carrément un festival ! A un moment, je me serais crue dans la peau de François Hollande remontant les Champs-Elysées le jour de son investiture, c’est juste que moi je serrais vraiment les dents…

 

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Et voilà que le départ est donné (par monsieur José Coves en personne, les auditeurs d’Europe 1 apprécieront), me voilà propulsée au milieu du peloton, avec des chevaux devant, derrière, à droite, à gauche, à quelques centimètres seulement de moi. Et là je peux vous dire qu’on est bien loin de l’ambiance Kiri le Clown et son « trotte trotte ma jument » ; c’est du trot de course, et ça va super vite !!! C’est complètement incroyable, on entend le souffle des chevaux tout autour, c’est une sensation unique, et puis quand on approche des tribunes, on commence à entendre la voix du commentateur et les clameurs du public (bon d’accord, je n’ai pas couru le Prix d’Amérique non plus, mais je vous jure que j’étais tellement dedans que je les ai entendu les encouragements !), et puis on passe la ligne d’arrivée et… c’est déjà fini. Ça va tellement vite, c’est tellement intense, c’est juste magique.

 

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Une Chanson de Mai, Colette et moi-même portions le numéro 8, et nous sommes arrivés en troisième position. En fait, on était quatrièmes, mais le cheval juste devant nous s’est mis au galop quelques mètres avant la ligne d’arrivée (et a bien failli nous envoyer dans le décor d’ailleurs, elle n’était pas contente Colette) et a donc été disqualifié. Et voilà donc ma tête (profitez-en, je ne la montre pas souvent !) après la course ! J’avais déjà testé les bains de boue à la Mer Morte, mais le mâchefer de la piste de Paris-Vincennes, jamais ! Et je ne suis pas certaine que les vertus dermatologiques et cosmétiques soient aussi efficaces, sachant que le mâchefer n’est ni plus ni moins que le résidu solide de la combustion du charbon et du coke, dont sont faits par exemple les terrils dans le Nord ; Pierre Bachelet sors de ce corps !

 

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Après un débarbouillage en règle, la soirée s’est prolongée avec une visite des écuries et des vestiaires, puis un dîner au restaurant panoramique de l’Hippodrome, durant lequel José Coves nous a livré ses pronostics en direct (parce que c’était une vraie soirée de courses, faut pas croire…). Et depuis, c’est mon nouveau meilleur ami puisque que grâce à lui, j’ai quand-même réussi à gagner presque 30 euros, ce qui quand on connaît ma chance aux jeux tient presque du miracle. Quand je pense que mon grand-père était un vrai turfiste, et que durant toute mon enfance, je l’ai vu étudier les pages jaunes de France Soir (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans bla bla bla…), faire ses propres pronostics et son tiercé tous les dimanches… S’il m’a vu de là-haut sur mon roadcar, j’imagine qu’il a du être fier, et j’espère qu’il a misé sur le bon cheval !

 

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Le lendemain matin, j’ai pensé avoir rêvé. Heureusement, les photos et le film (car oui j’ai aussi un film de ma course !) étaient là pour me rappeler que ma soirée de la veille avait été bel et bien réelle. Les résidus de mâchefer dans les oreilles aussi !

 

J’en avais déjà parlé (ici et ici), mais c’est une vraie bonne idée que d’aller passer une soirée (ou un dimanche) sur l’Hippodrome de Paris-Vincennes. L’ambiance est particulièrement bon enfant, plein d’événements y sont organisés, on peut visiter les écuries si on le souhaite, et avec un peu de chance et d’intuition, on peut même gagner un peu d’argent ! C’est un privilège énorme qui m’a été accordé ce soir-là, mais je peux vous garantir que même sans fouler la piste mythique, les sensations sont au rendez-vous. Un immense merci à V. et I. pour m’avoir permis de vivre ce moment incroyable.

 

Et vous, avez-vous déjà vécu ce genre d’aventure hors du commun ?

 

Crédits photos : Le Trot (sauf mention contraire)

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À propos
Lulu from Montmartre

Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité. Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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E
<br /> Quelle magnifique journée !<br />
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L
<br /> <br /> C'était magique...<br /> <br /> <br /> <br />