Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
29 Novembre 2012
Malgré la course après la montre de ces dernières semaines et la fatigue me permettant de battre régulièrement le record du monde de vitesse d’endormissement le soir, j’ai quand-même réussi à lire quelques bouquins depuis la rentrée, à commencer par « Pour Seul Cortège » de Laurent Gaudé.
Cet auteur fait partie des rares dont j’achète les romans dès leur publication, tant j’aime son écriture (j’en avais d’ailleurs déjà parlé ici). Cette fois, Laurent Gaudé nous emmène à Babylone au temps d’Alexandre le Grand, où nous assistons à la mort et au dernier voyage du Roi de Macédoine. C’est la première fois que je ne suis qu’à moitié conquise, et j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire de cette femme dont le destin est d’accompagner Alexandre jusqu’à sa dernière demeure. Je pense qu’en fait, l’action se situe à une époque que je connais vraiment très mal (Babylone et la Grèce Antique ne m’ont jamais passionné), et tous ces lieux et ces noms parfaitement imprononçables m’ont rendu la lecture un peu laborieuse… Et puis qu’est-ce que c’était compliqué les histoires de familles à l’époque ! Malgré tout, je reste sous le charme du style narratif de Laurent Gaudé, et si je n’ai pas compris grand chose de l’histoire, j’ai trouvé ça très beau.
Bien que Tatiana de Rosnay soit l’un des auteurs français les plus lus en Europe, « Rose » était pour moi une première la concernant. Sous le Second Empire, et alors que le Baron Haussman est en train de construire le nouveau Paris, Rose va se battre jusqu’à son dernier souffle pour tenter de sauver sa maison située sur le tracé du Boulevard Saint-Germain. J’ai aimé plonger dans le Paris de la Belle Epoque, et vivre aux côtés de Rose son combat malheureusement impossible. Ce qui est très intéressant, c’est que l’héroïne n’a rien d’une passionaria, bien au contraire, elle est l’archétype même de la bonne bourgeoisie de l’époque, pleine de délicatesse et de principes, ce qui ne l’empêche pas de lutter sans jamais se résigner.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai découvert Frédérique Deghelt grâce à Twitter. Celle-ci étant montmartroise, j’ai commencé à la suivre (et inversement via Montmartre Addict, c’est magique pour ça Twitter), et ce qu’elle tweetait me touchait beaucoup : rien qu’en 14O signes, j’avais le sentiment que cet auteur me plairait. J’ai donc au hasard choisi pour commencer « La Vie d’Une Autre », sorti en 2007, et dont Sylvie Testud a réalisé l’adaptation cinématographique en février 2012 ; sauf que ça, je viens de le découvrir (en fait je n’avais pas du tout fait le rapprochement), et pendant toute ma lecture, je me disais « ça ferait vraiment un bon film… ». Le sujet m’intéressait beaucoup : Marie, 25 ans, se réveille un beau matin mais 12 ans plus tard, mariée, et mère de famille ! C’est très joliment écrit, et j’ai eu du mal à lâcher le roman tant je me suis moi aussi glissée dans la peau de cette femme complètement désemparée par la situation. Et si l’histoire est vraiment attachante, c’est encore une fois surtout le style d’écriture qui m’a plu. J’ai donc hâte de lire les autres livres de Frédérique Deghelt, et aussi de découvrir ce qu’en a fait Sylvie Testud au cinéma.
Nadine Monfils vit également à Montmartre (à croire que c’était mon seul critère de choix de lecture pour la rentrée !), et est l’auteur d’une quarantaine de romans, particulièrement de polars. Mais surtout, Nadine Monfils est belge, et vraisemblablement complètement déjantée ; même Annie Cordy l’affirme! « Comme je le dis toujours, tu es très atteinte toi ! ». J’étais donc curieuse de découvrir son univers, et je ne sais pas si tous ses romans sont comme « Les vacances d’un serial killer », mais le moins que l’on puisse dire, c’est effectivement que ça déménage. Alors après, c’est une question de style, et j’avoue que n’étant pas à la base une grande fan de polars, j’ai eu un peu de mal avec ce livre là. Peut-être est-ce du aussi au fait que je l’ai lu juste après « Un week-end en famille », et qu’il aurait peut-être mieux valu que j’enchaîne avec quelque chose de plus « romantique ». J’imagine que les fans de Frédéric Dard par exemple doivent adorer Nadine Monfils ; moi ce n’est pas trop mon truc. Ce qui n’enlève rien à la truculence du récit et au rocambolesque de l’histoire. Pour info, le serial killer, c’est Mémé Cornemuse, qui se trimballe dans sa caravane remorquée par son gendre Alphonse et sa famille de beaufs accomplis… Les amateurs du genre apprécieront sûrement ; moi, j’ai vraiment eu du mal.
Pour finir, j’ai dévoré en moins de deux heures le dernier livre paru aux Editions de la Belle Gabrielle (dont j’ai déjà parlé ici et ici) : I Love Montmartre. Il s’agit d’un recueil de textes et de dessins autoédités en 2005 dans lequel Claire Dupoizat avait croqué « les gueules de mon quartier », et du « Vent souffle sur la Butte » réalisé depuis et qui témoigne du quotidien des habitants de Montmartre entre les métros Anvers et Abbesses. Pour la petite histoire, Junior et la fille de Claire se connaissent depuis la crèche, et sont encore aujourd’hui dans la même classe. Nous sommes donc voisines, mais le plus incroyable, c’est que si je savais qu’elle était illustratrice, je ne connaissais absolument rien de son travail sur Montmartre et de sa passion pour le quartier. Tout me parle dans ce livre, et j’aurais presque pu l’écrire (mais absolument pas l’illustrer on est bien d’accord !) tellement tout y est proche de moi. Evidemment, je connais tous les personnages, ne serait-ce que de vue, mais surtout, ce récit est le parfait témoin de ce qu’est vraiment l’esprit de Montmartre et du pourquoi j’aime tellement mon quartier. Bref, j’ai adoré !
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
Voir le profil de Lulu from Montmartre sur le portail Overblog