Cette année, c'est certain, mon piano, je le repeins !

Hier, alors que je feuilletais tranquillement un magazine féminin (Marie-Claire pour ne pas le citer) entre deux coloriages, trois combats de toupies et une partie de 7 familles (rappelez-moi combien de temps durent les vacances ?), je suis tombée sur ça !

^{© M. Figuet}

Comment vous dire, mon sang n’a fait qu’un tour. Depuis le temps que j’étais sûre qu’on pouvait repeindre un piano, la preuve était là, sous mes yeux ! J’ai tout de suite pris une photo pour l’envoyer à PacsMan (qui a adoré, ouf !), et c’est limite si je ne me suis pas précipitée chez Leroy Merlin pour acheter de la peinture… Sauf que comme je suis actuellement à la campagne, ça n’aurait de toute façon servi à rien, mais maintenant c’est certain, cette année, mon piano, je le repeins !

Alors pourquoi tant d’enthousiasme me direz-vous ? C’est que mon piano et moi, c’est une longue histoire… Car oui, j’ai l’immense chance d’avoir un piano à moi, un vrai de vrai. C’est je pense le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait. C’était pour un Noël, j’étais adolescente, et quelques jours avant le 24 décembre, ma maman m’avait traîné voir un film débile au cinéma (un vrai navet, je vous jure), et je me demandai bien pourquoi… Lorsqu’à notre retour, je suis rentrée dans ma chambre et que j’ai vu le piano autour duquel mes parents avaient mis un gros nœud rouge, je vous laisse imaginer ma surprise, et surtout ma joie !

N’allez pas vous imaginer pour autant que je sois une grande pianiste, loin de là ; je n’ai jamais pris aucun cours, je déchiffre comme je peux les partitions et je ne joue  pratiquement que d’oreille… Oui mais voilà, je voulais un vrai piano (jusque là j’avais eu des petits claviers électroniques), et quand mes parents ont eu l’opportunité d’acquérir pour pas trop cher un piano d’occasion, ils me l’ont offert ; oui j’ai des parents formidables ! Sauf que ce piano n’avait qu’un seul défaut : il n’était vraiment pas beau !

Autant vous dire que je m’en suis toujours pas mal foutue de la gueule du piano ; il avait un son d’enfer, et puis c’était mon piano à moi. Lors des repas de famille, ma chambre se transformait en mini salle de concert, et nous chantions tous sur les quatre accords que j’arrivais à plaquer tant bien que mal… Mais qu’est-ce que c’était bien !

Quand je me suis installée dans mon premier appartement, j’ai bien sûr emmené mon piano avec moi. C’était petit, il prenait presque autant de place que le canapé, mais c’était MON piano, et il était hors de question qu’il ne soit pas chez moi. J’en jouais toujours aussi mal, mais comme j’avais pas mal d’amis musiciens, c’était un vrai bonheur que de les entendre jouer Gershwin ou Rachmaninov dans mon petit deux pièces. Et puis eux aussi trouvaient qu’il sonnait super bien.

Lorsque nous nous sommes installés avec PacsMan, bien évidemment le piano m’a suivi ! Sauf que notre chez nous, je l’ai déjà dit, il est super mais un peu petit… Enfin, c’est surtout que la pièce à vivre n’est pas carrée, et qu’il n’y a qu’un vrai mur (les autres étant occupés par le bar de la cuisine, une grande baie vitrée et la porte d’entrée…). Ah ça, on voulait de l’atypique, on l’a eu ! Mais du coup, le piano se retrouve coincé sur le seul pan de mur libre, un peu en plein milieu, et on ne voit plus que ça… Et je vous rappelle qu’il est vraiment très moche (genre bois plaqué, vilain quoi !).

J’avais déjà envisagé de le repeindre au moment du déménagement, mais on me l’avait fortement déconseillé : « mais tu es dingue, on ne repeint pas un piano, il va perdre toute sa sonorité, et puis je te rappelle que tu as quatre mains gauches, tu n’y arriveras jamais… ». Avec de tels arguments, j’avais carrément abandonné ne serait-ce que l’idée. Et l’an dernier, je m’étais même presque décidée à m’en séparer… Au départ, j’avais pensé le remiser dans la grange de mon oncle, en attendant d’avoir un jour un appartement plus grand, mais quand j’ai vu la tête de mon tonton rien qu’à l’évocation d’amener un objet de plus sur son plancher, déjà envahi par, de mémoire, un canapé, une armoire, un buffet, un clavier maître et l’ampli qui va avec (parce que PacsMan aussi avait un piano, mais numérique, donc il n’y avait pas photo entre mon piano certes moche et son clavier plein de fils encore plus laid !), et quelques autres petits meubles et objets achetés sur des brocantes « pour le jour où on aurait un grand appartement… », j’ai compris que ce n’était pas une bonne idée non plus !

Nous avions donc envisagé de le vendre, ou plutôt de l’échanger contre un petit clavier numérique blanc qui prendrait beaucoup moins de place et qui nous permettrait de continuer à pouvoir jouer du piano de temps en temps… Jusqu’à ce fameux jour de juin où nous avons donné l’autorisation à notre ado d’organiser une petite fête à la maison. Je vous passe les détails, mais toujours est-il que durant la fameuse soirée, et on n’a toujours pas compris comment ils s’y étaient pris, certains « copains » de notre fille (depuis elle a changé de potes !) avaient littéralement ravagé le couvercle de MON piano (certainement en décapsulant des cannettes à même le bois...) qui, non content d’être toujours aussi moche, était devenu invendable…

Mais depuis que j’ai vu cette photo hier, j’ai repris espoir ! Le fait de le customiser ne le rendra certes pas moins encombrant, mais quitte à ce qu’il occupe un mur complet, autant en faire une œuvre d’art ! Et comme je me suis aussi baladée sur Pinterest (d’ailleurs j’ai un compte, mais je démarre doucement…), j’ai découvert plein d’autres pianos relookés, pas forcément dans mes goûts, mais qui me maintiennent dans l’idée que c’est ça la solution !

Tous les conseils sont aujourd’hui les bienvenus, surtout n’hésitez pas à me faire part de votre expérience si vous aussi vous vous êtes lancés des défis dans le genre un peu dingues quand-même, et moi c’est promis, je vous montrerais le résultat, si on n’a pas déménagé d’ici là !!!