Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
19 Septembre 2016
Plus que quelques jours avant l'arrivée officielle de l'automne, il est donc encore temps de vous faire le compte-rendu de mes lectures de l'été. Fidèle à mes habitudes sur la plage, j'ai tenu un bon rythme avec pour commencer D'Après Une Histoire Vraie de Delphine de Vigan. J'attendais beaucoup de ce nouvel opus après avoir dévoré Les Heures Souterraines puis Rien Ne S'oppose à la Nuit ; en fait, j'en attendais peut-être trop, et j'avoue m'être un peu ennuyée au fil de la lecture. "Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser." On ne peut évidemment s'empêcher de penser à Misery de Stephen King (d'ailleurs cité à trois reprises), mais plusieurs fois, je me suis demandée où voulait en venir l'auteure. Et à vrai dire, je ne suis même pas encore certaine aujourd'hui de l'avoir vraiment compris. En fait, ce n'est pas de la faute de Delphine de Vigan, j'ai tout simplement un problème terrible avec les histoires de manipulation. Et même si elle n'est que "d'après", je n'ai pas cru à cette histoire vraie... Ce qui n'enlève cependant rien au talent narratif de Delphine de Vigan.
Changement d'ambiance avec Le Premier Jour Du Reste De Ma Vie de Virginie Grimaldi. Marie, l'héroïne, aime les comédies romantiques, ces films un peu guimauve qu'on regarde le dimanche soir sous la couette, qui réchauffent le coeur et qui font du bien, devant lesquels on sourit bêtement et l'on verse discrètement sa petite larme à la fin. Virginie Grimaldi a dans ce sens réussi le parfait roman romantique, et c'est un vrai bonheur que de suivre durant un peu plus de trois cents pages les aventures de Marie, Anne et Camille qui se retrouvent toutes les trois à bord d'un paquebot pour faire le tour du monde "en solitaire". Les trois femmes vont très vite tisser des liens forts et vivre une splendide histoire d'amitié. Il n'y a rien de tordu chez Virginie Grimaldi, c'est simple et frais. Celle que beaucoup de lectrices connaissent peut-être en tant que blogueuse (Femme Sweet Femme) est, avec ce roman, rentrée directement dans la cour des auteures à suivre de près, tout comme son amie Camille Anseaume. J'ai dégusté ce livre comme une friandise, et c'était délicieux.
Nouveau changement de décor cette fois avec Charlotte de David Foenkinos. Autant le dire tout de suite, très mauvaise pioche pour la plage ! Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, peintre juive allemande morte à vingt-six ans en déportation alors qu'elle était enceinte... Autant le style narratif ne m'a absolument pas dérangé, au contraire (de courtes phrases à la manière d'un poème), autant je n'ai pas saisi pourquoi Foenkinos était à ce point hanté par son personnage. Il nous raconte son histoire tragique, mais semble ne pas chercher à aller plus loin dans sa quête, un peu comme si de toute façon le destin de Charlotte n'avait pas pu être différent. Dommage...
Coup de coeur par contre pour L'Amie Prodigieuse d'Elena Ferrante. Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années 50. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Il y a tout ce que j'aime dans ce roman, et cette histoire d'amitié brosse un tableau très réaliste de la société italienne et de ses traditions. Je me suis complètement laissée embarquer par cette histoire, et j'ai maintenant hâte de connaître la suite, puisque que L'Amie Prodigieuse est le premier tome d'une saga qui en compte quatre.
Dernier livre attaqué sur la plage et refermé à Paris, Le Maître Des Illusions de Donna Tartt. Qualifié par beaucoup de best-seller, je l'ai pour ma part trouvé long et poussif. Rien à voir avec Le Chardonneret, que j'avais littéralement dévoré l'année dernière à la même époque. En fait, il ne se passe pas grand chose, puisque dès le début, on sait qu'il y a eu un meurtre, et qui l'a commis. Toute l'histoire est donc de nous faire comprendre comment les choses ont pu en arriver là, et tout tourne autour de la psychologie des personnages, étudiants à l'université de Hampden dans le Vermont. Le problème est qu'on ne s'attache à aucun des protagonistes, et j'ai donc subi le récit plus que je ne l'ai vécu ; rien de passionnant durant 750 pages...
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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