Lectures d'été : Auster, Tartt, Bussi et Gavalda

Avant que cet article ne sente vraiment le réchauffé, voici enfin le bilan de mes lectures d'été. J'attendais cette parenthèse littéraire depuis bien longtemps, et le combo plage/transat/bouquin s'est avéré vraiment parfait.

Avant de partir en vacances, j'avais commencé Sunset Park de Paul Auster, et je l'ai donc fini face à la mer... J'ai envie de dire heureusement ! Parce que pour peu qu'on n'ait pas trop le moral, cette lecture peut finir de nous achever. Le héros, Miles, fils d'éditeur new yorkais promis à un brillant avenir, s'est exilé en Floride suite à la mort accidentelle de son demi-frère et n'a plus jamais donné signe de vie. Plusieurs années plus tard, il revient à New York et trouve refuge dans un squat. Il décide alors de renouer avec sa famille... J'ai rarement lu un roman aussi pessimiste, et j'étais presque en colère en fermant le bouquin de m'être laissée embarquer dans cette histoire ; parce que bien sûr, Paul Auster est comme à son habitude un auteur brillant ! Mais Sunset Park ne restera vraiment pas parmi mes préférés du romancier.

J'ai ensuite enchaîné avec Le Chardonneret de Donna Tartt. Je me souviens parfaitement que je l'avais acheté parce que j'avais lu la critique de Chocoladdict qui m'avait donné très envie, mais il était depuis tellement longtemps dans ma pile à lire que je ne m'en souvenais absolument plus. Alors attention, c'est LE roman addictif par excellence, et ce dès les premières pages. Theo Decker, 13 ans, se retrouve en possession d'un tableau de maître... Mais pourquoi ? Et comment ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, je ne m'attendais tellement pas à ça, mais vous le saurez à la lecture des cent premières pages, que je vous mets au défi de ne pas lire d'une traite.. C'est complètement bouleversant, et le récit de ce qui se passe est d'une intensité extraordinaire. Pendant plus de mille pages, on vit avec Theo, au rythme de ses rencontres, de ses joies et de ses peines, immenses. Ce qui m'a également beaucoup touché, c'est que ce roman témoigne aussi en filigrane de l'amour d'un fils pour sa maman ; magnifique. Bref, vous l'aurez compris, Le Chardonneret est un roman magistral, et je ne regrette pas d'avoir attendu de prendre vraiment le temps de lire pour l'apprécier à sa juste valeur.

J'ai ensuite enchaîné avec Nymphéas Noirs ; mais qu'il est fort ce Michel Bussi ! Contrairement à Un Avion Sans Elle, pour lequel j'avais eu un peu de mal avec la narration, cette fois j'ai trouvé le roman parfait de bout en bout. Un crime a eu lieu à Giverny, le village de Claude Monet. Un inspecteur va mener l'enquête, mais le lecteur va surtout suivre cette enquête au travers du regard de trois femmes... Et une fois de plus, il faut vraiment attendre les dix dernières pages pour comprendre, et se dire "mais évidemment, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt !". Ce livre m'a un peu fait le même effet que le film "Sixième Sens", et m'a donné envie de revenir en arrière pour voir le nombre d'indices qui auraient pu me mettre sur la voie. Sans compter que j'ai maintenant très envie d'aller visiter Giverny ! Bref, une lecture de vacances parfaite.

Pour finir, j'ai eu le temps d'attaquer, toujours sur la plage, Des Vies En Mieux d'Anna Gavalda. Je partais plutôt confiante, étant assez fan de la romancière et de son style. Et bizarrement, j'ai eu un peu de mal, surtout avec Billie, la première histoire. Des Vies en Mieux est en effet la compilation de trois histoires dont les héros décident de changer de vie à la suite de faits finalement assez triviaux mais déterminant pour eux. C'est de loin l'histoire de Yann qui m'a le plus intéressée, même si au final, je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture des deux autres histoires, mais que je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Au risque d'être un peu lourde, disons que j'aurais aimé lire du Anna Gavalda en mieux...

Et vous, quelles ont été vos lectures d'été ?