Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...

Whiplash : premier coup de coeur ciné de l'année

Si l'année se révèle à la hauteur du premier film vu en 2015, alors ce sera une très grande année, car je vous le dis tout de go, Whiplash est un très grand film. Andrew est étudiant au conservatoire de Manhattan et rêve de devenir un grand batteur de jazz. Il est doué certes, mais surtout prêt à tous les efforts et les sacrifices pour y arriver, quitte à subir les pires humiliations de la part du professeur qui dirige le meilleur orchestre de l'école. Jusqu'où seront-ils tous les deux capables d'aller pour parvenir à leurs fins ?

Whiplash : premier coup de coeur ciné de l'année

Ceux qui trouvaient que dans Fame, certains profs n'étaient pas toujours très sympas avec les élèves (surtout avec Leroy) vont en prendre pour leur grade ! Ici, on entre à l'école de l'excellence, et l'ambiance est plus proche de celle d'un campus militaire que d'une colonie de vacances... Même si de nombreuses scènes se déroulent en extérieur, Whiplash s'apparente en fait à un vrai huis clos, durant lequel s'affrontent le maître et l'élève. Ce dernier est tout sauf une victime, et pas une seconde on a envie de s'apitoyer sur son sort tellement il fait preuve de courage et de détermination. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, pas une seconde je n'ai non plus réellement éprouvé de la colère contre Fletcher, le prof, tellement j'étais convaincue de son génie. 

C'est un film très dur, cruel, que j'ai vécu comme un film d'action ; j'ai eu peur, j'ai souffert avec Andrew, j'ai parfois caché mes yeux pour ne pas voir couler le sang, et la scène finale est tellement renversante de beauté que oui, j'aurais pu pleurer à chaudes larmes si la pudeur ne m'en avais pas empêché...

Whiplash : premier coup de coeur ciné de l'année

Il faut dire que la mise en scène de Damien Chazelle est tout simplement remarquable. Il filme la musique comme personne, et joue avec la caméra comme le batteur avec ses baguettes : "Avec Whiplash, je voulais réaliser un film qui ressemble à un film de guerre ou de gangsters – un film dans lequel les instruments de musique remplacent les armes à feu et où l’action ne se déroule pas sur un champ de bataille, mais dans une salle de répétition ou sur une scène de concert."

J'ai lu que certains reprochaient au film d'être une éloge de l'humiliation ; pour moi, il n'en est rien, au contraire. Bien sûr que Fletcher va trop loin, beaucoup trop loin, mais il en est exactement de même pour Andrew, et je reste convaincue qu'aucun artiste, aussi talentueux soit-il, ne peut atteindre un tel niveau s'il n'a pas ce fameux "truc en plus" qui fait toute la différence, celui sans lequel, même à force de travail acharné, il n'atteindra jamais l'état de grâce.

Au delà de la réalisation et du jeu des acteurs, exceptionnels eux aussi, Whiplash offre également un magnifique moment de musique. Ce film est une pépite, à ne peut-être pas mettre en toutes les mains, mais à voir absolument si l'on s'intéresse un tant soit peu à la musique.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Lulu from Montmartre

Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité. Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
Voir le profil de Lulu from Montmartre sur le portail Overblog

Commenter cet article
L
Moi aussi j'ai beaucoup aimé ce film qui me fait penser à ce jeune pianiste prodige chinois Lang Lang : le piano dès l’âge de 3 ans, des heures de travail par jour dès 8 ans, une discipline de fer sous le joug d’un père qui n’avait qu’un objectif pour son fils : qu’il devienne le meilleur (son livre "Lang Lang le piano absolu »).Un travail acharné qui lui permet aujourd’hui d’être acclamé dans le monde entier et de jouer avec les plus grands chefs. C’est un jeune homme épanoui, bien dans sa peau, heureux, qui ne regrette pas cette enfance sacrifiée. C'est lui qui a ouvert le gala d’ouverture de la nouvelle salle « Philharmonie de Paris » à La Villette, avec un concert epoustouflant.
Répondre
A
Cette scène de fin est toute simplement bouleversante et sublime, le film s'achève en véritable état de grâce !
Répondre
X
J'ai adoré aussi ! Bonne année !
Répondre