Un été au cinéma

Partis un peu plus tôt que d’habitude cette année, nous sommes rentrés de Sicile la première semaine d’août, alors que nous étions officiellement en vacances jusqu’au 15. Nous avons donc passé quelques jours en famille à Paris, et en avons profité pour aller au cinéma. L’avantage, c’est que Junior grandissant, on ne se tape plus systématiquement tous les dessins animés à l’affiche, et qu’on commence à aller voir des films « de grands »...

J’étais une vraie fan de Luc Besson, et Subway est MON film culte. Je dis j’étais, parce qu’après Le 5^e Elément, honnêtement j’ai un peu décroché. Luc Besson sait incontestablement faire du cinéma, mais s’il savait écrire un scénario, ça se saurait. Valerian et la Cité des Mille Planètes ne déroge pas à la règle, et si l’action est dans l’ensemble bien menée, l’aventure n’est pas trépidante non plus. Je n’avais aucun point de comparaison avec la BD (dont je n’avais d’ailleurs jamais entendu parler, mais je suis assez nulle en BD), je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais c’est quand-même loin d’être un grand film. Quant aux effets spéciaux et à la 3D, grosse déception, je ne sais pas si c’est parce que la qualité de la projection était médiocre, mais ça m’a franchement plus gêné qu’autre chose. Pour info, Junior a bien aimé, PacsMan a carrément trouvé ça nul !

Je vous l’accorde, Cars 3 n’est pas vraiment un film de grand, mais disons que s’il fallait qu’on voit ensemble un dernier vrai dessin animé au cinéma, autant que ce soit celui-là. Mon fils a en effet été biberonné à Cars, à tel point que les dames de la crèche le surnommaient Mc Queen ! Ça nous faisait donc marrer d’aller découvrir le troisième épisode de la saga (PacsMan un peu moins, il a passé son tour), et vous savez quoi ? On a a-do-ré ! J’ai retrouvé tout ce qui faisait le charme du numéro un, l’histoire défend de jolies valeurs telles que la transmission, la mémoire ou encore la place des femmes dans un milieu très masculin, les personnages sont toujours aussi attachants, on rit beaucoup, et malgré une légère baisse de régime à mi-parcours, le rythme du scénario est soutenu et nous tient en haleine jusqu’au bout. Surtout, la qualité de l’image est une fois de plus particulièrement exceptionnelle, à tel point qu’on se demande parfois s’il ne s’agit pas de vraies images et pas d’animation. Bref, un excellent cru que ce troisième épisode de la saga Cars.

PacsMan voulait absolument voir Dunkerque, et nous avons attendu que Junior soit reparti à la campagne pour y aller tous les deux. Dunkerque est franchement plus qu’un film de grands, et c’est surtout un grand film ! Je ne connaissais pas cet épisode de la guerre, et je suis restée scotchée tout au long du film, vivant entre terre, ciel et mer l’évacuation de plus de 300 000 soldats britanniques pris au piège sur les plages du Nord de la France. Et comme m’a dit PacsMan en sortant, « ben j’aurais vraiment pas aimé faire la guerre » ; tu m’étonnes John ! Le film est terriblement oppressant (je suis sortie de la salle épuisée), l’image est sublime (particulièrement les scènes de combats aériens) et la musique d’Hans Zimmer ne fait qu’accentuer l’intensité de l’action. Dunkerque est un film de guerre très britannique et très « classe » ; à voir absolument, même pour ceux qui, comme moi, ne seraient pas particulièrement adeptes du genre.

Ce Qui Nous Lie est en fait le premier film que nous ayons vu au début de l’été, en couple également. Cédric Klapisch signe un très joli film familial que je qualifierais volontiers de film d’ambiance, en particulier grâce au traitement de l’image ; pas de surenchère d’effets, on vit l’action au fil des saisons, la lumière est fidèle à la réalité et ça fait du bien. Quant au casting, il est parfait, avec une mention particulière pour François Civil ; si comme moi vous ne le connaissiez pas, retenez bien son nom, je pense qu’on en entendra beaucoup parler dans les prochaines années.