Si tous les cygnes savaient danser...

Donc j’ai vu « Black Swan ». A mon avis, tout a été dit sur ce film, alors ne comptez pas sur moi pour m’ériger en critique cinématographique avertie. Malgré mon option cinéma à la fac, ma collection complète (oui oui, je les ai TOUS, d’ailleurs si ça intéresse quelqu’un…) de Studio Magazine et ma passion d’adolescente pour le 7^ème Art, il y a bien trop longtemps que je ne fréquente plus suffisamment les salles obscures (sauf pour voir les derniers Disney et autres Pixar, là je commence à être incollable !) pour me permettre de porter un quelconque jugement… Je ne connaissais pas Darren Aronofsky, et « Requiem for a dream », je ne l’ai pas vu ! Simplement, je défie quiconque de ressortir de la projection de « Black Swan » totalement indifférent.

Alors oui,  moi j’ai aimé. D’abord parce que c’est un beau film, au sens propre du terme. La mise en scène est à couper le souffle, à tel point qu’on a le sentiment de faire partie du corps de ballet, et ça c’est pas rien. A tel point qu’à la fin de la projection, la première réflexion de PacsMan a été « et ben en tout cas, ça donne pas envie d’être danseuse étoile ! ». Et comme c’est aussi un film sur la schizophrénie, je me suis dit que si mon homme avait été à ce point happé par l’histoire qu’il s’était imaginé ne serait-ce qu’une seconde dans la peau d’une danseuse, c’est que décidément, ce Darren Aronofsky était trop fort ! Parce qu’avouons le, mon PacsMan n’a pas vraiment le physique d’une danseuse, ni d’un danseur étoile d’ailleurs…

L’interprétation est parfaite, c’est vrai, et nous verrons si Natalie Portman remportera le fameux Oscar… Personnellement, c’est surtout son travail de danseuse qui m’a bluffé. Certes, les professionnels et les puristes auront souligné que justement, elle n’est pas danseuse (oui, d’accord, son saut de chat durant une scène de répétition est un peu en dedans, moi aussi je l’ai vu !), mais elle fait quand-même rudement bien illusion la demoiselle. On sait maintenant qu’elle a bénéficié de cours « très » particuliers (je rappelle à celles qui auraient hiberné depuis le début de l’année que Benjamin Millepied, le chorégraphe du film, est devenu l’amoureux de Natalie et le papa de son futur bébé), mais le résultat est vraiment admirable.

Quant aux autres actrices, que ce soit Barbara Hershey, admirable dans le rôle de la mère de Nina, Mila Kunis, redoutable adversaire de l’héroïne, ou Winona Rider, tellement incroyable que je ne l’avais même pas reconnue, elles sont carrément époustouflantes.

C’est juste Vincent Cassel qui m’a un tout petit peu déçue; à mon avis, il aurait pu être encore plus méchant et pervers… mais en même temps, vu le résultat, on se dit que la pauvre Nina ne serait peut-être pas allée au bout de l’histoire, donc finalement c’est aussi bien comme ça…

Et puis il y a une scène, LA scène, où le cygne blanc devient cygne noir, et là je suis prête à parier qu’elle deviendra culte…

Enfin, n’oublions pas la musique de Tchaïkovsky, tellement puissante et envoutante… Le nombre de spectateurs qui ressortent de la salle en fredonnant le thème principal, si c’est pas un tube ça !

Et moi je suis contente, parce que si, grâce à « Black Swan » le chignon danseuse revient à la mode, au moins celui-là je sais le faire !!!