Cette fois, c'est certain, mon piano, je l'ai repeint !

Il y a quelques mois de cela (en février 2012 !), je vous parlais de ma décision de repeindre mon piano. J'en avais réellement la ferme intention, et puis voilà, allez savoir pourquoi, le temps passe décidément trop vite et je ne l'ai jamais fait. Mais comme on dit souvent : mieux vaut tard que jamais ! J'ai commencé par acheter la peinture à l'automne dernier, et il aura fallu attendre le mois de mai pour qu'enfin, je m'y mette... Ou plutôt devrais-je dire nous, puisque sur ce coup-là, vous imaginez bien que ma maman était de la partie (je vous ai déjà dit que j'avais une maman formidable ?). Nous avons donc gentiment demandé à ma petite famille de déblayer le plancher le temps d'un week-end, tout du moins en journée, et nous avons attaqué.

Première chose à savoir : il faut prévoir au moins trois jours, entre le ponçage, la pose de l'apprêt et les deux couches de peinture minimum. J'ai longuement hésité à me lancer dans un truc super artistique, et puis j'ai finalement opté pour le blanc, autant faire simple et discret.

Le piano était donc en bois plaqué vilain. Nous avons procédé à un léger ponçage au papier de verre grain fin, et il aurait fallu pour bien faire que nous réparions les endroits vraiment abimés avec de la pâte à bois ; on ne l'a pas fait parce que nous n'avions que trois jours devant nous, et de toute façon, ça ne pouvait pas être pire que ça ne l'était déjà.

Nous avons ensuite appliqué la sous-couche (carrelage et stratifié haute adhérence Luxens). Il est possible de le faire au pinceau ou au rouleau ; nous avons commencé au rouleau, mais comme nous n'étions pas satisfaites du résultat, nous avons finalement utilisé des pinceaux. Je pense que nous étions assez mal équipées, mais ce n'était malgré tout pas ce qu'il y avait de plus compliqué...

Le lendemain, nous avons donc attaqué la première couche (laque brillante effet miroir Dulux Valentine), et comme l'expérience du rouleau s'était avérée désastreuse la veille, nous avons tout fait au pinceau, jusqu'à ce que ma maman, qui n'en demeure pas moins formidable, fasse quand même un essai par dessus au rouleau et trouve ça vachement mieux ! Le même essai deux heures avant nous aurait juste fait gagner un temps considérable, mais bon, le piano avait déjà une autre gueule et j'étais super heureuse.

Après 24h de séchage, deuxième couche, au rouleau cette fois ! Et tout s'est plutôt bien passé. La seule vraie galère, c'est pour peindre le couvercle. Tant qu'il est fermé, tout va bien, mais quand tu l'ouvres pour peindre l'intérieur, tu fais comment pour laisser le couvercle ouvert sans qu'il ne repose sur le devant du piano ; vous voyez ce que je veux dire ? J'ai finalement terminé la partie clavier le lendemain, non sans m'être refermé le couvercle trois ou quatre fois sur les doigts (je vous rappelle que j'ai deux mains gauche) ! Il faut également savoir que comme la peinture est à l'huile, l'odeur est particulièrement forte, ce qui m'a valu une belle crise de migraine dans les jours qui ont suivi.

Mais aujourd'hui, voilà le résultat !

Autant vous dire que je ne suis pas peu fière... J'aurais également pu mettre une couche de résine, mais sincèrement, je trouve que c'est déjà très bien comme ça. Ne reste plus maintenant qu'à le faire accorder, et ensuite, à moi valses, sonates et autres menuets. Parce que c'est évident, maintenant que le piano est blanc, je vais beaucoup mieux jouer !