Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
21 Octobre 2013
On connaît tous le dicton "ne jamais dire jamais" ou dans un autre genre "y a que les cons qui ne changent pas d'avis" ! Je me souviens qu'au début des années 80 (je ne devrais pas le dire mais oui j'étais née), ma tante et ma maman portaient des baskets "à talons" ou plutôt compensées, achetée en Italie je crois. Elles les trouvaient absolument géniales, hyper confortables et sûrement ultra tendance à l'époque. Moi, je trouvais ça juste horrible, pour ne pas dire complètement ringard ; des baskets, c'est des baskets, des talons, c'est des talons, et les deux ensemble, ce n'était juste pas possible, point.
Et puis il y a deux ou trois ans, une créatrice française, Isabelle Marant pour ne pas la nommer, a remis au goût du jour ce type de chaussures compensées, et en moins de temps qu'il ne faut à mon fils pour faire ses lacets, ces baskets sont devenus celles qu'il fallait ABSOLUMENT avoir dans son shoesing, quitte à casser son PEL ou à vendre le rein du petit. Evidemment, tout le monde s'est mis à les copier, et on a très vite pu en trouver à des prix normaux. A tel point que j'ai lu qu'Isabelle Marant avait carrément pensé à arrêter la production des siennes, trouvant que c'était devenu trop commun. N'empêche que moi, je continuais à trouver ça vraiment trop moche...
Et puis un jour pas fait comme un autre sûrement, je me suis dit "et pourquoi pas pas moi ?". En tout cas, il fallait que j'essaie, parce que j'étais restée sur un à-priori stupide, et dans les années 80, j'étais peut-être beaucoup trop jeune pour avoir un avis objectif sur la mode. C'est alors que je me suis mise en quête de la basket compensée idéale. J'en ai essayé des chères, des moins chères, des pas chères du tout, mais rien n'y faisait : c'était toujours moche, je ne m'y faisais vraiment. Jusqu'à ce passage impromptu chez Zara l'été dernier, où j'ai trouvé une paire en soldes qui, une fois enfilées, ne m'allaient pas si mal que ça. Pour 49 euros, l'investissement n'était pas si risqué, et je me suis laissée tenter.
Elles sont ainsi restées tout l'été dans le placard, attendant sagement que je daigne les sortir du sac et les mettre enfin à mes pieds. Et alors qu'en septembre, les températures commençaient à chuter et que je ne savais pas comment me chausser, j'ai repensé à mes fameuses baskets. Et là, ce fut une vraie révélation ! Car non seulement, avec un jean noir (je les avais prises noires, sobres), ce n'était pas si vilain que ça, mais en plus, c'était vraiment, mais alors vraiment hyper confortable. Quand on sait que je pleure des pieds à la moindre occasion, et que j'ai un sens de l'équilibre tout ce qu'il y a de plus précaire, là d'un seul coup, j'étais aussi bien que dans des vrais baskets, voir mieux, le tout perchée sur quelques centimètres, ce qui n'est jamais négligeable quand on n'a pas les jambes d'Adriana Karembeu.
PacsMan trouve que ça fait un peu pied bot (et il n'a pas complètement tort), mais j'avoue que je m'en fous, car non seulement ça cache mes grosses chevilles (j'aime pas mes chevilles), mais surtout c'est l'une des rares paires de chaussures avec lesquelles je peux marcher toute une journée sans avoir mal aux pieds (je suis quand même la fille qui arrive à avoir mal aux pieds dans des Converse !), et ça, ça n'a pas de prix.
La prochaine fois, je vous raconterais le jour où j'ai glissé mes pieds dans des UGG et comment j'ai carrément failli dormir avec ! Ne jamais dire fontaine...
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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