Je suis fan de Laurent Gaudé

Je viens de refermer « Les Oliviers du Négus », le dernier livre de Laurent Gaudé, et comme à chaque fois, je suis bouleversée. J’ai découvert cet auteur en 2004, l’année où il a reçu le Prix Goncourt pour « Le Soleil des Scorta ». Ce fut un vrai choc, une révélation, et depuis, il fait partie des rares auteurs dont je lis les ouvrages dès leur sortie. En plus, il est édité chez Actes Sud, une maison d’édition que j’aime tout particulièrement pour ses choix éditoriaux bien sûr mais aussi pour la taille de ses bouquins (détail qui a pour moi une importance capitale, souvenez-vous !).

« Les Oliviers du Négus » est un recueil de quatre nouvelles (et pourtant les nouvelles ne sont pas un genre que j’affectionne particulièrement) qui ont pour point commun de confronter quatre personnages à la mort, qu’il s’agisse de la leur ou de celle d’un proche. Alors oui bien sûr tout ça n’est pas bien gai, mais n’allez pas imaginer une seule seconde que Laurent Gaudé soit un auteur larmoyant. Au contraire ! Ce thème pourtant si délicat, qu’il explore depuis longtemps au fil de ses romans, est toujours abordé de façon poétique mais terriblement évidente : « Je n’ai dit qu’un mot, celui qu’impose l’annonce de toute disparition. J’ai dit simplement « j’arrive ». La mort convoque. C’est ainsi. »

Son écriture me touche profondément, et je dévore ses mots avec toujours plus d’avidité. Tous ses livres sont crayonnés, annotés, je souligne les phrases magnifiques que j’aimerais tellement un jour être capable d’écrire. Mais comme je suis loin d’en être là, je me contente de vous faire partager ce vrai coup de cœur, non pas tant pour ce livre en particulier, aussi formidable soit-il, que pour toute l’œuvre de Laurent Gaudé.