Bouts de vie from Montmartre, Paris et ailleurs...
4 Novembre 2013
Il y a un peu moins d'un an, j'avais dévoré "Le Confident", découvrant par la même occasion une jeune auteure pleine de talent, Hélène Grémillon, dont j'attendais depuis avec impatience le nouveau roman. La bonne nouvelle de cette rentrée littéraire était donc moi pour la sortie de "La Garçonnière", et j'ai profité de mon week-end à la campagne pour m'y plonger ; j'ai en effet pensé que si ce deuxième opus était de la même teneur que le premier, j'aurais envie de le lire d'une traite... J'ai bien fait !
Quand on a adoré un premier roman, on a toujours peur d'être déçu. Avec "La Garçonnière", Hélène Grémillon confirme son formidable talent, tant par son écriture que par la manière qu'elle a de nous embarquer dans une intrigue.
L'action se situe à Buenos Aires, en 1987, et tout ce que nous apprend la quatrième de couverture, c'est que le roman est inspiré d'une histoire vraie, et que, si les saisons ne sont pas les mêmes partout, les êtres humains si. Mais c'est tout. L'autre pitch aurait pu être "Vittorio, psychanalyste, retrouve un jour en rentrant chez lui sa femme défenestrée. Accusé du meurtre de celle-ci, il tentera de prouver son innocence avec l'aide d'Eva Maria, l'une de ses patientes." Mais ça, ce serait le résumé d'un bon polar. "la Garçonnière" n'a rien à voiŕ avec ça, et même si bien sur il s'agit d'une enquête, celle-ci ne mène absolument pas là où l'on pourrait penser. C'est une enquête certes, mais c'est bien plus que ça.
On retrouve dans "La Garçonnière" tous les ingrédients qui faisaient déjà du "Confident" un formidable roman. Une trame passionnelle sur fond historique, un drame familial, et surtout une écriture profonde et désarmante "Eva Maria a l'impression d'avoir dans la tête un arbre dont les bourgeons du soupçon poussent sans cesse, tous valables, tous invalides." Et j'avoue qu'en lisant le livre, je me suis souvent retrouvée dans la tête d'Eva Maria, tant on peut imaginer mille fins à cette histoire, mais certainement pas celle que nous réserve l'auteur.
Bien plus qu'un polar donc, "La Garçonnière" est un roman sur l'amour, la passion, la jalousie mais surtout la culpabilité, parce que quelles que soient les situations et les circonstances, on est toujours coupable de quelque chose aux yeux de quelqu'un, même des siens.
Hélène Grémillon transforme l'essai avec ce deuxième roman passionnant, et fait désormais partie du cercle très fermé des auteurs dont je lirai les livres dès leur sortie.
Lu dans le cadre de ma participation aux matchs de la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten. Ma note : 18
Lulu, pacsée, maman comblée, marâtre assumée et communicante digitale de proximité.
Lulu From Montmartre est mon blog personnel. Pour tout savoir sur Montmartre autrement, rendez-vous sur www.montmartre-addict.com.
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